Une liste d'observations, résultat d'un diner "créativité" avec Renate:   

La foule est présente partout, rue, trains, bus, rickshaws à 3 roues (plus de 10 personnes), moto (jusqu’à 6 personnes),

–         De nombreux contrastes dans beaucoup de domaines principalement liés à l’argent: opulence/misère, trains avec 3 classes, grosses villas/bidonvilles, village: huttes en feuilles/ certaines maisons équipées d’Internet 100méga

–         Saris très colorés

–         Quelle que soit leur condition de vie, les femmes en sari ont l’air très digne, mm celles qui effectuent des travaux de construction ds la rue

–         Le sens de la hiérarchie est présent partout

–         L’indien doit démontrer sa « puissance »: dans la rue, il klaxonne pour passer en premier, grosses voitures, le pouvoir est important

–         La circulation est un cauchemar, des véhicules n’hésitent pas à rouler à contre-sens

–         Dans la rue, les travaux de construction tournent 24h sur 24

–         Dans la rue, de nombreux personnes transportent des objets de toute nature sur la tête avec un simple tissu comme amortisseur, d’autres poussent des vélos ou autres charrettes avec des encombrements et poids incroyables

–         Nombreuses petites échoppes mobiles ou non ds la rue

–         Beaucoup de monde marchant sur le bord de la rue, jour et nuit

–         Beaucoup de jeunes enfants, seuls, dans la rue

–         Les indiens semblent ne pas avoir peur du risque eg femme tenant des bébés et jeunes enfants ds leurs bras à l’arrière de la moto conduite par leur conjoint (elles sont assises en amazone du fait de leur sari) , parfois un 2ème enfant entre les parents. Pas de casque ppur les 2 roues alors que lac circulation est infernale. Le sgens traversent n’importe où

–         Peu de considération par les gens aisés, en apparence, des classes « inférieures »

–         Les mendiants sont très intrusifs et n’hésitent pas à « toucher »

–         De nombreuses fondations et institutions à but non lucratif Des placards publicitaires gigantesques dans les villes dont les motifs sont pratiquement tous

–         soit l’argent, la performance financière, comment gagner plus

–         soit l’éducation: la formation des jeunes est un programme prioritaire en Inde et les écoles et autres institutions rivalisent au travers des pubs

–         Beaucoup de personnes voulant entrer en relation avec nous, principalement à Hyderabad (peu fréquenté des étrangers) mais très peu/pas du tout à Bombay,t Madras et Dehli

–         En apparence, les indiens paraissent peu interessés par l’ »extérieur » ex rues sales, batiments peu entretenus, sans doute plus tournés vers la « beauté intérieure » ex beaucoup de temples de toute taille un peu partout

–         A Hyderabad, les musulmans et les hindous paraissent vivre en harmonie

–         TATA est un « empire » présent partout (voitures, immeubles, eau minérale, informatique, etc)

–         Les procédures indiennes sont parfois « élastiques » ex à l’hotel, le service de distribution de chocolat, fleurs auxquels nous avons droit, n’est jamais pareil

–         Il est très difficile de se repérer dans la rue car les pancartes n’ont rien de logique (pour nous occidentaux)

–         De très nombreux magasins de vente de téléphones  mobile

–         Des femmes effectuent des travaux de force un peu partout ex travaux de construction, elles portent sur la tête des vasques remplies de sable, cailloux, briques ou terre

–         Pour de nombreuses activités, beaucoup de personnel ex travaux de construction où peu de machines sont visibles (ex Hyderabad), à l’hotel le personnel est plus nombreux qu’en Europe, etc

–         De nombreux échafaudages sont réalisés avec des poteaux en bois, mm sur plusieurs étages (et ça tient)

–         Les villages dans la campagne paraissent plutôt pauvres

–         Dans la campagne de nombreux paysans (hommes et femmes) travaillent avec de simples outils, très peu de tracteurs

–         La nourriture tient une grande place dans la vie indienne: végétarien ou non

–         Pratiquement tous les restaurants demandent de remplir un questionnaire de satisfaction

–         Les occidentaux sont traités comme étant au sommet de la pyramide

Smil'India   - Michel

Palais Fatehpur

Sa majesté le Taj Mahal

Dehli

Levée du soleil sur la ville rose, comme un voile légèrement brumeux d'un mélange de rose et d'orange; déjà beaucoup de monde ds les rues, des rickshaws à 3 roues de vélo, des hommes pédalant comme des bougres; dromadaires tirant une charrette, paysans arrivant de la campagne avec leurs produits frais, camions très chargés en hauteur, voire bus bourrés d'"humains" et mm sur le toit (sans ceinture bien sur).  Les remparts de la ville renvoient la lumière du matin, superbe ! Dans les faubourgs nous passons devant de vieux batiments types palais de maharaja mais qui tombent ds l'abandon, malheureusement le patrimoine ne peut pas etre entretenu partout, l’Inde a bien d’autres priorités. Après plusieurs km, nous voici sur une très  bonne route à 4 voies en direction d'Agra la ville proche du fameux Taj Mahal, c'est l'unique but de la journée, 4h de route le matin pour aller voir cet édifice incontournable de l'Inde, puis retour à Dehli, toujours en voiture, encore 5h environ. Nous sommes 5 ds le véhicule plutôt exigu donc je ne vous raconte  pas … Tout au long de cette 4 voies nous croisons vraiment de tout. Du dromadaire transport de marchandise, mopet avec femme et enfants, d'autres passants avec des ballots d'herbe sur la tête,  voire des troupeaux de moutons, des jeeps complètement ouvertes avec 8 à 10 personnes,  ou chèvres et mm un gars sans jambe qui avance avec ses bras le long de la route, des camions arrêtés avec des jambes qui dépassent, réparation en cours, et certains véhiculent à contre-sens, évidemment qd vous croisez un gros camion avec plein phare sur une voie type autoroute, il n’y a pas d’autre choix que de l’éviter. Une portion de cette 4 voies est à péage. Le terre-plein central est planté de nombreux arbustes à fleurs de couleur intense, jaune/orange et  rouge. La route en Inde, de la folie !!!

Sur le bord de la chaussée des petits baraquements, buvette, échoppes ou artisans, fermes, des huttes en paille pour protéger le bétail de la chaleur; beaucoup de gens accroupis  ou assis sur des espèces de lit tressé qui isolent du sol. Plus au loin, des champs où de nombreux paysans, hommes et femmes en sari très colorés, s'activent, cf ce que j'ai décrit depuis le train.

Finalement, après 2h30 environ de route le chauffeur s’arrête et nous dit qu’un guide nous attend pour nous emmener visiter un palais, rien ne nous avait été annoncé le matin avant notre départ, finalement nous acceptons la proposition car l’exiguité du véhicule nous pèse d’autant que la chaleur est forte, malgré la clim. sommaire. Visite du palais Fatehpur, palais royal, où un maradja avait réussi le pari de faire vivre en harmonie hindous, musulmans et chrétiens grâce à ses 3 femmes, chacune étant d'une ces religions. Ce qui ne l’empéchait pas d’avoir 350 concubines (dixit le guide), nous avons visité une grande partie des batiments où tout ce beau monde cohabitait.

Taj Mahal: on s'en fait une idée avant, et quand on est devant c'est un édifice beaucoup plus impressionnant que ds l'imaginaire, majestueux, tout de marbre blanc avec des plans d'eau qui le mettent en valeur. Bien sur, foule énorme, mais il y a de l'espace, et une fois de plus les couleurs des saris avec ce fond blanc, très esthétique. Apparemment il y a un bassin où les indiens font des ablutions. A l'intérieur du Taj, il y a des tombes, procession, puis retour à la lumière étincelante, soleil sur marbre blanc, on est ébloui au propre et figuré. Il est temps de repartir, bien sur, nombreuses séances photos ...il est environ 17h et nous allons mettre 6h environ pour nous rendre à Dehli tellement la circulation est dense, et qd on traverse un village, nous sommes très ralentis du fait de la foule, marchands ambulants en tout genre le long de la route. Et à compter de 18h30 il fait nuit, nous ne sommes pas rassurés pour tout dire, sans compter que le chauffeur n'arrête pas de klaxonner, cela va de soi (depuis le matin d'ailleurs !).

J'ai oublié de vous dire que j'ai reçu un mail samedi soir m'annonçant que mon vol British Airways de Dehli à Londres était supprimé du fait de la grève du personnel au sol à Londres. Donc évidemment, plusieurs coups de fil, SMS durant ce week-end pour régler le problème, finalement je sous-traite mon changement à l'ONG qui s'est occupée de la logistique vols Europe - Inde. J’ai donc un peu la tête ailleurs car je ne sais pas si je vais  me lever tôt le lundi matin (ce qui était prévu à l’origine) pour prendre un vol vers Paris. Finalement, l’agent de l’ONG me dit que je n’aurai pas de news avant 20h ce mm soir, je décide donc de passer « tranquillement » la nuit à Dehli et j’espère bien avoir un vol de retour soit ds la journée de lundi soit mardi matin.

Le problème se règle lundi matin, vol Dehli - Paris via Abu Dabi lundi soir, donc vol de nuit. Avec mes 3 collègues nous décidons donc de faire un tour de ville ds la capitale indienne une fois les tracas logistique résolus, heureusement nous avons tous nos PC et connexion Wifi, sans cela il n’aurait pas été possible de jongler comme nous l’avons fait durant 4 semaines pour toutes les résa vols et hotels. Nous visitons donc plusieurs tombeaux de dynasties des 16e et 17e situés ds des grands parcs très agréables. Tous ces édifices sont en grès rose mélangé parfois à du marbre blanc, gigantesques. La porte d'Inde (une espèce d'arc de Triomphe en commémoration aux 90 000 indiens morts pendant la 1ère guerre mondiale et enfin les batiments présidentiels et autres ministères situés dans la parie "New" Dehli, très britanniques.

Voilà le tourisme arrive à échéance et avec lui la fin de ce séjour indien d’un peu plus de 4 semaines. Que d’événements durant ce mois, le projet socio-économique avec le client bien sur et toutes les impressions durant les rencontres sans compter le tourisme, 4 week-end de découvertes.

J’en garderai un souvenir très fort car tout a été positif, à l’exception d’une petite tension avec mon binome les derniers jours, en cause, la fatigue, raison pour laquelle l’ambiance de la soirée finale n’était pas grandiose, tous les binomes sont à la mm enseigne ; je constate d’ailleurs que chacun a écrit cela ds son blog.

Voilà, mon journal s’arrête ici, j’espère que vous avez pu un peu « voyager » avec moi durant ces 4 semaines, j’ai pris beaucoup de plaisir à écrire ce blog, principalement entre 5h et 7h du matin (surtout du au long transfert des photos).

A bientôt de vous voir en France pour partager les temps forts de cette aventure.

Smil’India votre

Michel

PS : je posterai pour finir, un ensemble de lessons learned et observations que Renate et moi avons préparés pour la conférence de presse

IBM

Samedi 20 mars

Dehli: arrivée à l'aéroport vers 22h, je me mets en chasse d'un comptoir de taxi pré-payé (meilleur moyen d'éviter l'arnaque, on apprend vite). Donc me voici faisant l'attente à un cabanon en alu; j'attends mon tour, le monsieur en turban devant moi essaie de griller la personne devant lui, mais ça ne marche pas, je comprends au ton de la voix que le plus jeune ne va pas se laisser passer devant, il me semble bien d'ailleurs que le gars en turban m'a grillé. Bref, je tends ma résa Internet à l'agent qui ne comprend pas où je veux aller, pourtant c'est écrit sur une page que j'ai imprimée à Hyderabad ...il fait passer plusieurs personnes avant de me reprendre, finalement je reste seul, il recherche sur google, toujours rien, puis il me demande un nro de tél, il appelle et là il réalise que l'imprimante n'a pas imprimé tous les caractères, d'où le problème; finalement, après 40mn d'attente (faut être patient et flexible en Inde), j'ai enfin un taxi pour moi, ouf ...20mn plus tard, j'arrive au Grand Park Inn, je me demande où je suis tombé (c'est l'hotel d'un des collègues qui fait un tour de 10 jours ds le Rajasthan); la rue est une sorte de chemin, l'établissement, du genre 1 étoile (après 4 semaines d'un hotel avec piscine on devient exigeant, de toute façon je n'y suis que 2 nuits. La chambre est à l'image de l'établissement vu de l'extérieur, grand lit mais 2 draps d'une personne pliés mais lit pas fait. Pas de serviette de bain ou équivalent, juste un carré lave-main, tant pis je prends tout de mm une douche que j'apprécie, il fait 29 degrés environ, donc de l'eau sur le corps délasse malgré le bout de torchon pour s'essuyer ! la clim. ne marche pas vraiment, de toute façon je vais l'éteindre, je ne peux pas dormir avec ce bruit incessant.

Réveil à 4H du mat. car je prends le train à 6h. Petit déj. frugal, un peu de brioche et une petite boite de jus d'orange sur le coin de table du bureau d'accueil de l'hotel. me voici à la gare désservant la zone Jaipur, je suis abordé par plusieurs personnes (ne jamais_ répondre), puis il a un agent qui voit que je ne suis pas d'ici et m'indique le bureau pour les étrangers; je monte au 1er étage et là, une seule personne, contrairement au rdc où la foule à 5H30 est impressionnante, debout , assis par terre ou dormant à mm le sol. le gars me dit qu'il faut que j'aie un vrai ticket et pas seulement une résa Internet, jusque là je suis, ça se complique qd il me dit qu'il faut que je re-sorte de la gare, aller en face après  avoir traversé la rue; bref, il a compris...il m'accompagne au bureau de tourisme qui fait aussi office de bureau sncf: imaginer des bureaux exigus, plutôt "vieillots", accueil sympathique, "where are you from ... your passport please", il me dit que mon siège est en liste d'attente (nro 23) mais "no problem" ..on me propose du thé indien, puis un de ses collègues arrive et engage la conversation,  finalement après 30mn d'attente et plusieurs coups de fil, il me confirme mon siège, le 2ème gars va me guider car la gare est vaste (pas plus qu'une gare parisienne il semble :O), peu de lumière et il fait nuit.

Evidemment en partant, l'agent du bureau veut un pourboire pour le service qu'il m'a rendu ... J'ai dit plus haut, attention à l'arnaque, moi ce que je veux c'est monter ds le bon train, c'est tout. Le 2ème agent m'emmène jusqu'à la passerelle menant aux différents quais, accompagner quelqu'un ça se paie non ? Et re-pourboire, pour vous donner idée, j'ai laissé 100 roupies à chacun, ce qui est "beaucoup", cela représente 1,60€ pour chaque type, mais je n’ai pas de billet à plus petite valeur et je ne vais chercher un distributeur de billets ds l’endroit et l’heure où je suis. Pour indication, on mange correctement indien pour 200 à 300 roupies. Le train se met en place, j'avais repéré en arrivant en gare un nombre important d’hommes en chemise rouge et foulard beige crème, maintenant je comprends, ce sont les porteurs de bagage, en voici un avec une valise sur la tête (plus exactement sur le foulard servant d'amortisseur) et un sac par dessus. Je m'installe en C6/40 ( c comme coach= wagon). Le train part à l'heure, j'ai pratiquement 5 heures de voyage pour 270km, le rail indien est très performant, c'est ce que je lis ds mon guide touristique, mais plutôt lent comme vous le constatez. En quittant la gare, de nouveau des slums (je pense que tout le monde comprend après avoir vu le film « Slum dog millionnaire », ou sans l'avoir vu d'ailleurs). Beaucoup de détritus et quantité de sacs plastique aussi, c'est vraiment frappant partout où nous sommes allés. Récompense tout de mm, le lever du jour sur la banlieue puis lever du soleil, soleil très brumeux sur la campagne. Oui, j'oubliais je suis ds un wagon à air conditionné, c'est mieux pour 5 heures de trajet, le monsieur assis à côté de moi est patron d'une boite de fils d'acier, il habite Calcutta_et se rend ds le Rajasthan pour chercher ds clients; il a son petit PC portable Sony vaio avec carte 3G, pas de souci d'accès à ses mails, il y a mm 2 prises électriques par rangée de 3 sièges, c'est  bien l'Inde que j'ai cotoyé durant 4 semaines, de nombreux contrastes partout.    

Sur le quai d'une des nombreuse gares ...des vaches paisiblement installées sur le ballast, encore une autre image de l'Inde. Le train s'arrête à plusieurs reprises, est-ce que je vais  arriver  à l'heure ? mes 3 autres  collègues sont supposés me prendre à la gare. en attendant un petit déj est servi, avec omelette svp, jus d'orange et thé.

Tout le long du parcours j'aperçois de nombreux paysans ds les champs et des femmes en sari de travail, je n’aperçois pas de machine agricole, tout se fait à la main, j'en vois qui coupent du blé (ou qq céréale de similaire) à la faucille. Ici ou là, des champs de canne à sucre; à Hyderabad on croise de nombreuses charrettes avec un broyeur de cannes (2 roues crantées) dont ils servent un jus; je n'ai pas essayé. Par contre notre client nous a offert du jus de noix de coco, un gars avec une « planche à 4 roues de vélo » remplie de noix, une grosse machette pour trancher le fruit, une  paille et c'est parti; notre client nous dit que c'est aussi riche que le sang !

Un dromadaire tire un énorme chariot avec comme une tente de toile blanche pour protéger la marchandise que je ne peux deviner depuis le train. Tout le long de la voie, je j’aperçois des huttes faites de grandes cannes arrangées en cercle, d'autres rectangulaires en terre pour les murs et toit en feuilles, malgré ce paysage plutôt aride, nous croisons de nombreux points d'eau, soit naturels soit des tuyaux crachant le précieux liquide pour les  cultures   

Pendant que je compose ce texte, j'écoute les chants des moines de Lérins, le Nirvana ! Beau temps , soleil et ciel limpide (encore !).

Encore d’autres images lors de ce long périple: des troupeaux de chèvres ou des bêtes isolées;  femmes bergères en sari coloré; un troupeau de dromadaires sous des arbres; un wagon dans les champs en train d'être désossé par des hommes en plein cagnard; et des huttes rondes faites de gerbes de paille (mur et toit); de plus en plus en plus aride en approchant Jaipur; sièges bas juste protégés par toile et 4 piquets. Un petit tour aux toilettes du train, ça vaut vraiment le détour …

Voilà, j’arrive enfin à Jaipur, de nombreuses pubs pour des écoles de maths ou autres, c’est récurrent ds l’Inde que j’ai cotoyé, soit pub pour faire de l’argent, mieux gagner sa vie soit des pubs pour l’éducation, nos collègues IBM ou nos clients nous ont effecti vement confirmé que l’éducation est un programme gouvernemental extrêmement important ; des enfants n’hésitent pas à marcher 10 à 20km par jour pour se rendre à l’école.

Suite du programme de la journée en images car j’ai déjà beaucoup parlé … Jaipur et ses palais.

La vieille ville de Jaipur fut construite par le maharaja Sawai Jai Singh II au début du 18è, la ville est ceinte de remparts avec des portes. Toute de rose vêtue, c'est la couleur de l'hospitalité, la capitale du Rajasthan a été repeinte pour la visite du prince Albert en 1883.

Admirez la façade de l'Hawa Mahal "palais de Vents"   

La famille royale ru "raja" régnait à partir du palais d’Amber à 11km de Jaipur, une merveille dans le désert, construit par le « raja » (roi) Man Singh, témoignage de la gloire et de la richesse des Moghols venus envahir le nord de l’Inde au 16ème et 17^ème siècle.

On ne peut pas éviter la ballade en éléphant, clin d’œil à mon père, qui a laissé à ma famille une photo mémorable !!!

Dans l’après midi, visite du « City Palace » au centre de Jaipur, riche palais/musée aux collections magnifiques d’habits, armes, tapis, peintures et manuscrits. Et une cour à 4 portes décorées, sur le thème des 4 saisons, sublime.

Enfin, montée en fin de journée au temple des singes, d’où nous pourrons admirer le coucher de soleil sur la ville, il est environ 18h30, magique !

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A tous ceux qui ont lu ma prose ..juste pour vous dire que je suis bien rentré à Paris durant la nuit dernière; je posterai demain un dernier message pour vous raconter principalement Jaipur et Taj Mahal, magnifiques sites du Rajasthan.

Michel

Le séjour arrive à sa fin et nous sommes tous en train de finaliser les livrables convenus avec nos clients respectifs.

IBM a « convoqué » la presse pour montrer ses activités de Responsabilité Sociale d’Entreprise. Nous nous rendons donc dans un des plus grands hotels d’Hyderabad (Taj Krishna, celui de la conférence Afrique-Inde) ; le team avait préparé ensemble la veille au soir sur base d’un canevas imposé par la Com. Je vous joins le lien, ce qui vous donnera une idée de ce moment très formel mais qui a permis aussi de conclure en quelque sorte nos missions de 4 semaines (Le fichier est trop volumineux, j'essaierai de poster un powerpoint à mon retour à Paris).

Bien sur, intervention d’introduction d’un patron IBM pour expliquer pourquoi la compagnie a lancé ce programme CSC il y a 2 ans et quel en est son unicité et ses bénéfices pour la compagnie et les employés. Chacun de nos clients prend ensuite la parole pour parler de leur société ou institution et décrire brièvement la contribution de leur binome.

Puis c’est le tour de nos deux porte-paroles, ils ont « très bien parlé », caméra TV et autres photographes de presse locaux (environ 25 personnes). Enfin séance de photos, inévitable, et pour terminer buffet dans un salon donnant sur un jardin très luxuriant. Les journalistes et caméraman ont déjà disparu courant à leur prochain reportage.

Cet après-midi, Renate et moi nous avons effectué notre réunion de cloture de séjour en lui présentant nos livrables (cf mon artcile du 11 mars), il parait satisfait, nous avons terminé tout ce qui concerne ce que nous avions convenu pour les représentants africains, par contre, la partie « kit de survie de communication » n’est pas complètement achevée, et pour cause, nous avons bien sur produit une maquette d’une brochure couleur 4 pages désignée avec un outil que Renate a eu du mal à télécharger sur son PC (9h de chargement durant toute une nuit), nous avons une cotation d’une société pouvant les imprimer, nous sommes prêts à financier l’impression de 1000 copies. La maquette à peine finie que notre client nous montre « la » brochure qu’il avait déjà réalisée … mais jamais imprimée (sauf l’exemplaire que nous voyons), à ce demander si il ne l’a pas imprimé courant de la semaine tellement elle parait neuve. Bref, nous sommes un peu « surpris » pour le moins. Par contre, la prés. « alléchante » est finie, et il l’a déjà « testée » avec une banque à vocation développement rural, nous étions présents, elle « fonctionne » bien. Enfin, nous lui avons préparé un ensemble de recommandations afin qu’il se remette (un peu) en cause car comme déjà évoqué, il est un bon expert en agri-science, a inventé un bon concept, mais est quasi incapable de le vendre, or c’est cela son problème majeur. Nous espèrons qu’il va pouvoir décoller, ce vendredi, une réunion est prévue à l’initiative d’ une organisation internationale rencontrée lors de la conférence Afrique-Inde (« googlez » ICRISAT pour en savoir plus), à but non lucratif, ds le domaine de l’agriculture. A l’ordre du jour, la formation d’un consortium avec plusieurs parties prenantes, exactement ds le business model de notre client, mais il faut qu’il joue fin, il peut être la « clé de voûte » de ce consortium potentiel, mais saura-t-il convaincre les partenaires autour de la table ??? Suite au prochain numéro, un dernier point avec lui cce vendredi après-midi puis les adieux …

Vol prévu pour Dehli vers 20h heure locale.

Le séjour touche à sa fin, ce week-end, je me rends en train à Jaipur (la ville « rose ») où je retrouve 3 autres collègues qui y vont directement ce soir. Nous allons prendre une bouffée de Rajasthan et le lendemain nous prenons une voiture pour voir le Taj Mahal (au cas où, cf le logo de mon blog) et retour tous ensemble à Dehli. Vol de retour vers l’Europe prévu lundi pour moi, mes autres collègues continuent qq jours de visite.

Notre ONG avait préparé un repas final hier soir jeudi, très sympa, autour de la piscine. Je crois tout le monde est fatigué, donc l’ambiance n’était pas forcément euphorique, peut-être aussi (sans doute) que nous sommes un peu « tristes » de repartir, assez bizarre comme impression, que nous avons partagée entre nous ; nous sommes tous à dire que notre « home » ne nous manque pas forcément du fait des moyens multiples de communication actuels (téléphone, skype, SMS, mail, blog, etc) qui évitent d’être coupés comme on pu l’être les voyageurs d’il y a 30 ans. Mais bien sur, nous sommes tous contents de pouvoir parler de vive voix de notre expérience …et quelle expérience !!!

Comme évoqué ds un article précédent, je posterai quelques unes de ces imrpressions, vous pouvez en avoir un premier aperçu en regardant la présentation du team pour la conférence de presse … je le ferai la semaine prochaine à mon retour à Paris.

J’espère pouvoir poster un article de mon week-end à Jaipur/Taj Mahal (dépendra de la connectivité à Dehli) avant de quitter le sol indien …

Enfin, Smil’India a bien fonctionné, c’était un peu le slogan type lors des séances photos. Pure coincidence, nous avons vu à plusieurs reprises des pancartes publicitaires évoquant le sourire en Inde, qui pour moi est vraiment ce que je devinais avant de partirvenir en Inde (au travers des lectures diverses) cad le dynamisme de ce pays incroyable : deux exemples, une école  avec un placard publicitaire énorme (ce qui est souvent le cas ici) promouvant sa scolarité avec le slogan suivant : « the energy to get 1 billion of smile ». Et le comble, la gare d’Hyderabad :

Mon intention est de composer un « book » Smil’India avec une sélection de photos (heureusement, j’en ai tellement) accompagnées de textes et de le vendre, le produit de la vente servira à l’une des institutions que nous avons visitées les uns les autres ici voire au « bus on the road» que nous avons décidé Renate et moi pour notre client, c’était notre dernière idée : intégrer dans un petit bus un PC et quelques vidéos et démos de ce qui se fait aujourd’hui ds les villages pilote cf mon article Malkapur du 14 mars) ; ce bus se rendrait de village en village pour expliquer et promouvoir les bénéfices de la solution Janani Foods sur base des témoignagnes de fermiers utilisant ses services (la première année il a comme objectif de faire adhérer 5000 paysans) et des reportages relatant les services e-Agri.

Je vous solliciterai sans doute …

Nous sommes Renate et moi à l’aéroport de Madras, en attente de notre avion de retour pour Hyderabad et je prépare la mise à jour de mon blog pour ce mini-séjour de 36h. Arrivés hier lundi vers 9h10 après un vol d’environ 1h30, un taxi nous a conduit à l’hotel, mais quelle circulation, il nous a fallu autant de temps que le vol lui-mm, et en plus il n’y avait pas de clim. Enfin si, mais le chauffeur voulait nous faire payer, pour une fois nous avons résisté, rien que sur le principe, c’est idiot car nous avons eu notre première suée de la journée, la ville étant située sur l’océan, donc chaleur humide. Chennai est la ville de notre client, comme il a été obligé de nous faire « travailler » dimanche pour notre visite découverte du village où il a monté son projet pilote, il nous a dédommagés en nous offrant ce « mini-séjour », évidemment nous ne pouvions qu’accepter :O). Mais nous avons amené nos PC avec nous car, finalement, nous avions un peu qq scrupules alors que nos autres collègues restaient à Hyderabad, pour travailler « dur », eux !!! . Donc, nous avons opté pour travail le matin et tourisme l’après-midi. Forcément lundi, nous avons été obligé de déborder sur le déjeuner car vous l’avez compris, il n’était pas très tôt qd nous sommes arrivés au Taj Camenarra (encore un hotel Taj, et oui, IBM a des prix ds toute cette chaine d’hotels). Donc PC jusqu’à 13h30 environ puis déjeuner sur place en face d’une piscine magnifique avec bananiers, palmiers et bien sur soleil et ciel bleu. Oui, je sais , je vous fais « un peu » envie, mais en plus je dois aussi vous dire que j’ai piqué une tête ds cette superbe eau bleue en fin de journée, un régal, l’eau devait être à environ 25 degrés. Nous avons commandé une voiture qui nous a permis de passer devant les monuments les plus caractéristiques de Madras, plusieurs étant en brique avec des espèces de clochetons un peu partout sur les toits, d’autres en chaux et coquillages broyés (c’est ce qu’il y a de marqué ds mon guide touristique !).

La compagnie anglaise des Indes orientales a influencé énormément cette ville pour les constructions majeures: fort, et autres batiments administratifs.

Puis halte à la mer en plein centre ville … la mer, le golfe du Bengale … gigantesque plage, nous y mettons les pieds, il n’y a pas encore beaucoup de monde à cette heure mais notre chauffeur nous dit qu’à la tombée de la nuit ce sera noir de monde, je veux bien croire, c’est bien beau par ici.

Etape suivante, l’église St Thomas où l'apôtre de Jésus a séjourné : très grande église chrétienne, c’est la première du genre, toute en chaux blanche, l’intérieur est très lumineux avec une voûte en bois.

Pour terminer, nous nous sommes rendus à un grand temple où le coucher du soleil nous a permis d’apprécier la magie des couleurs et lumières de l’océan indien. Retour à l’hotel pour un diner … poissons, bien entendu.

Ce matin nous avons préparé une synthèse de notre projet en terme de « livrables » pour une conférence de presse prévue jeudi matin avec toute l’équipe et les représentants Responsabilité Sociale d’Entreprise d’IBM Hyderabad et les clients des 5 projets. Sont invités des journalistes de magasines Hi-Tech/Informatique de la région, IBM cherche à communiquer sur les projets que nous menons. En deuxième partie de conférence, il est prévu d’aborder nos impressions, en général de notre séjour. Nous avons brainstormé à ce sujet durant notre diner d’hier soir ; je posterai qq observations à la fin de mon séjour, elles synthétisent bien ce que nous avons vécu ici. Ce dimanche après-midi, nous avons réservé une voiture (non non, nous n’avons pas conduit, ce ne serait pas sérieux cf l’article que j’ai posté sur la circulation en Inde) qui nous a emmené dans un site à 50km au sud de Madras (Mahabalipuram, vraiment inprononçables tous ces noms hindous ! celui qui peut re-dire le nom du barrage que nous avons visité le premier dimanche sans l’écorcher, je lui paie un jus de mangue en rentrant :O) cf mon article du 28 février) :

donc, Mahah … un ensemble de temples et sépultures gigantesque dans un paysage de rochers de taille très impressionnante, le tout proche du bord de mer. Ballade très plaisante, à la découverte des différentes ruines et caveaux sépultures (certains datant de 700 ans avant Jésus-Christ, thème et finesse des sculptures impressionnants) en gravissant les rochers ou en les descendant avec vue au loin sur la mer et derrière nous des bras d’eau bordés de cocotiers et encore des temples. Nous prenons un petit chemin pour nous rendre au bord de l’un de ces bras d’eau et tout le long nous découvrons des boutiques de sculpteurs de dieux hindous (Ganesh l’éléphant, Vishnu, etc, il y en a tellement, je ne vous dis pas le nombre de statues que nous croisons).

Ces baraques sont recouvertes de feuilles de palmiers mais pratiquement toutes grises à cause de la poussière due aux travaux de sculpture. Chaleur étouffante, nous transpirons beaucoup car nous sommes en bord de mer (alors qu’à aucun moment nous avons eu cette impression à Hyderabad où le climat est sec et ce malgré les 35-40 degrés). Des blocs de rocher, énormes, jugez-en par la photo ...

Enfin, toujours ds ce bel endroit, le chauffeur nous mène tout au bord de l’océan où se trouve un autre temple très abimé par les embruns, nous devinons beaucoup de sculptures de vaches sacrées etc. Voilà, ce mini-séjour tire à sa fin, avant de reprendre la route de l’aéroport, nous prenons un petit chemin côtié qui nous mène jusqu’à une très grande plage, et là énormément de monde, en fait les habitants de l’état du Tamil Nadu ont adopté le nouvel an de l’Andra-Pradesh (ce mardi) et en famllle ils viennent prendre l’air de la côte, certains se baignent ds les magnifiques rouleaux mais dangereux comme l’indique une pancarte. Des femmes se baignent en sari, spectacle magnifique avec des couleurs et des jeunes qui s’amusent, le soleil commence à décliner mais pas encore le début du coucher du soleil, dommage cela aurait été un beau spectacle, faut bien rentrer à « la maison » tout de mm …

Notre client nous avait prévenu, la grande aventure, c'est aujourd'hui. lever à 5h30 pour se rendre en rickshaw à la gare principale d'Hyderabad, 20 mn. Une foule impressionnante avec des paquets  et autres  valises de toutes les dimensions, certains sur la tête. Nous avons rdv avec Sundar à 7h15 pour un départ 20 mn plus tard. Nous nous rendons sur le quai et montons, 1ère surprise, il y a du monde partout, debout, ds les allées, certains assis bien sur mais parfois à 4 ou 5 pour une banquette de 3.

Le wagon n’a pas de compartiment fermé. Sundar avait bien sur réservé 3 places assises (heureusement, je ne nous voyais pas effectuer 2h serrés comme des sardines, mais les indiens sont habitués, personne ne dit rien). En face de nous, toute une famille partant en week-end prolongé, mardi c'est le nouvel an telugu, région de l'Andra-Pradesh, ce qui explique la foule nous dit Sundar. Voici qu'un homme de stature plus que respectable arrive à notre hauteur et réclame sa place (en face de nous), il est handicapé (« de la taille », il fait bien 120kg), pas de problème, ça va tenir, la dame la plus agée se lève et tant bien que mal le monsieur s'installe, la dame quant à elle reste au milieu de notre carré de 2 * 3 places, en clair devant moi. Au fait, j'oubliais il fait bien 30 degrés et les ventilateurs remplacent la clim. Le train démarre enfin, à petite allure, nous avons le temps de voir de superbes arbustes fleuris rose foncé et blanc le long de la voie, puis après 30mn environ nous quittons la ville, à nous les grands espaces, enfin si on peut dire ! Après 2h de train en position sardine, nous arrivons donc à une ville d’environ 2 millions d'habitants, on ne s'en rend pas compte tellement ce que nous voyons ressemble à des faubourgs mais pas à une grande ville « de chez nous ». Le manager des 3 kiosques de notre client nous attend. Nous décidons de prendre un mini-bus, c'est-à-dire qq chose qui ressemble à l'ancien combi vw mais en plus petit, nous sommes 7 sur les sièges et ds le petit coffre 2 espèces de cuvette plastique retournées servent de siège à 2 autres passagers. Plutot serrés mais il y a de l'air car il n'y a pas de fenêtre. Le monsieur assis à coté de moi a une petite fille sur ses genoux, il souhaite me prendre en photo avec l’enfant sur moi, ça me rappelle qq chose …

Nous arrivons à l'entrée_d'un village, symbolisé par une arche en U renversé et décorée;

Sundar et son collègue négocient pour un rickshaw, mais cette fois c’est 2 fois le prix normal car il y a des étrangers avec eux ...Nous découvrons les alentours du village où nous nous rendons, des vieilles huttes au toit de feuilles de palmiers, des zébus mais aussi de nombreuses maisons en briques plus ou moins terminées. Nous voici arrivés, après 3 heures de voyage, quelle aventure !!! Accueillis par le responsable du kiosque, il démarre la visite des locaux ;

sur le toit, station météo sommaire et capteur de pluie. Au rez-de-chaussée, 4 petites pièces l’une servant de bureau d’accueil, une autre pour les PC qui stockent les photos et autres données des fermiers et 2 remises à semences, pesticides et fertilisants.

La maison est récente en briques, recouverte de ciment. Ils nous proposent de faire un tour du village et de rencontrer des fermiers, évidemment nous sommes de drôles d'intrus ici, mais plusieurs personnes nous font entrer ds leur boutique (le pharmacien du village, etc) un autre qui transporte du coton ds son rickshaw est très fier de nous montrer sa récolte. Sundar nous indique une première maison, plusieurs hommes s’activent à peser des sacs de piment de 100kg sur une balance à trépieds. Le patron va chercher qq sièges en plastique bleu ciel, nous nous asseyons tous en cercle et nous commençons le jeu des questions/réponses …globalement ils sont très contents des services agri-science dispensés, non seulement ils ont gagné en qualité de récolte mais ils utilisent juste le nécessaire de pesticide et fertilisants, et de plus ils vendent plus en volume, en gros ils ont augmenté leur chiffre d’affaire de 40% à comparer à avant la mlise en place de ces services. Apparemment les nouvelles vont vite car un 2^ème fermier arrive puis un 3^ème, on nous offre quelques biscuits et du lait tout frais, hum !!!

Nous saluons tout le monde et repartons en direction du kiosque où nous continuons la discussion avec Sundar et le responsable du kiosque, nous mangeons sur place, très sommairement et attendons bien tranquillement 14h, l’électricité revenant alors. Démonstration sur PC du fonctionnement du service à base des photos agrémentées aussi de petites vidéo. Nous avons bouclé la boucle, lors de la première semaine Sundar nous avait briefé sur base de présentations PC, mai là c’est la réalité, et cela fonctionne bien, tous les acteurs locaux sont contents …

Il fait une chaleur étouffante, plusieurs litres d’eau ont été bus. Nous reprenons le chemin du retour …

rickshaw pour commencer jusqu’à une ville et là bus de campagne jusqu’à Hyderabad, total 4h de route environ dans une chaleur écrasante, le bus n’arrêtant pas d’activer son klaxon qui fait un bruit assourdissant. Renate et moi en profitons pour écrire notre blog …je n’aurai plus qu’à revoir le texte en arrivant et à le poster avec qq photos. Je ne rêve que d’une chose, me jeter ds la piscine, il va falloir patienter un peu …

Nous voici partis à trois avec voiture et chauffeur en direction de Krishi home, un centre d’hébergement pour enfants abandonnés. Finalement assez facile à trouver, heureusement Renate avait imprimé un plan sommaire que lui avait transmis le responsable. Le motif de ce déplacement est en fait toute une histoire, Renate était fin novembre dans une soirée où elle a évoqué son futur voyage à Hyderabad, et voici qu’un des participants lui dit connaître ce centre car il fait partie d’une société danoise (KPN) qui subventionne ce centre et à ce titre il y a un vidéo-projecteur qui attend depuis plusieurs mois pour être livré. Donc finalement, cet équipement lui parvient et l’objet de la visite est, entre autres, de leur remettre ce précieux objet car les enfants n’ont rien d’autre qu’une TV pour regarder des films (ils sont 93). A peine arrivés au centre que l’alerte est donnée par plusieurs petits bonhommes qui courent avertir les autres que nous arrivons (ils n’ont pas beaucoup de visites de ce que nous voyons en partant sur le livre d’or).

Dès notre sortie de voiture nous sommes « assaillis » par ces enfants qui sont tout contents de nous voir, photos, sourire, etc le responsable nous accueille ds son bureau, il nous décrit son centre et les activités qui sont dispensées aux jeunes: tous les enfants sont scolarisés et l’objectif est clairement de leur donner le maximum de bagage pour qu’ils aient un métier. Cette maison est financée par de multiples dons. Dans la mesure du possible, ils essaient de faire retourner les enfants dans leur famille mais ce n’est pas toujours facile. Ces jeunes, de 5 à 16 ans, sont amenés ds ce centre après avoir erré ds différents endroits d’Hyderabad, tels les gares ou autres. Puis il nous emmène faire un tour des locaux, cet un ensemble plutôt récent,

en brique et chaux blanche. Nous visitons les classes, bien sur, mais aussi le réfectoire (il n’y a qu’un sol nu, mais des tables sont prévues bientôt …), les dortoirs (lits superposés en fer comme certains de nous ont pu connaître il y a déjà « qq années » lors du service militaire), la cuisine : une femme est assise par terre en train d’éplucher des haricots. Puis la station d’épuration, le jardin (bananier, manguier et plein d’autres arbres dont j’ai déjà oublié les noms) et le jardinier, il veut absolument que nous le prenions en photo. Puis retour ds la salle de classe où tous les enfants sont rassemblés. Nous leur avons aussi amené des friandises et des crayons/stylos et la distribution s’effectue en silence, les enfants faisant la queue bien sagement.

Evidemment cela ne peut pas se terminer sans chanson, un jeune de 16 ans nous chante une vieille chanson en telugu,

langue de l’Andra-Pradesh, superbe chant, puis un plus jeune et enfin un petit groupe de 6-7 ans nous font aussi entendre une autre chanson locale. A notre tour maintenant …Jinjun, le chinois américain, entonne un chant que les enfants n’ont pas de mal à reprendre, fous rires, tout le monde s’amuse.

Moi, je joue ds la facilité, Frère Jacques, ils le connaissent mais en hollandais, et oui, le centre étant subventionné par plusieurs sociétés des Pays-Bas (cf Renate ma collègue hollandaise), des visiteurs de ce pays sont venus à plusieurs reprises. Last but not least, la traditionnelle photo du groupe au complet. Superbe moment en toute simplicité que ce soit avec les personnes encadrant que les enfants … trois jeunes nous offrent des roses au moment de partir.

Nous repartons pour un « complexe » aux couleurs du Rajasthan, sur la route du retour ; finalement, en y arrivant, nous comprenons qu’il s’agit d’un « Disneyland » minuscule qui se veut représenter l’esprit du Rajasthan. Nous ne trouvons pas cela beau, nous faisons rapidement un tour, seule attraction, la ballade en dromadaire, des fois que cela donne des idées d’aller ds le désert …Nous pensions y trouver une espèce de village avec artisanat, cela n’a rien à voir et nous en repartons bien vite.

Retour à l’hotel, sieste, piscine et boulot avant de retrouver notre client et sa femme. Ils nous emmènent ds un très bon restaurant végétarien, saveurs excellentes. Nous leur offrons qq cadeaux amenés d’Europe, puis dodo car demain lever à 5h30 pour prendre le train et nous rendre ds les villages où notre client a son projet pilote … pour sur, ce sera l’aventure, c’est lui qui nous l’a dit.

La condition féminine en Inde

Plusieurs d’entre vous (plutôt des femmes d’ailleurs :O) m’ont demandé si j’avais une idée de la condition féminine en Inde. Voici deux aspects qui j’espère vous donneront un aperçu sans prétendre être la généralité, mais tout de mm …

Nana,  une de nos danoises (Nana, c’est son vrai prénom, oui je sais, les français peuvent s’en amuser) fait partie de l’organisation Communication d’ IBM Danemark et est engagée dans des associations qui promeuvent l’amélioration des conditions de la femme, à l’intérieur de la compagnie et également en dehors. Pour info. IBM a son « women's day » un peu partout ds le monde.

Donc à ce titre, Nana a été invitée au «women's day d’ IBM Hyderabad, elles étaient environ une quarantaine ; on lui a demandé de briefer l’audience sur ce qui se fait au Danemark à ce propos. Puis à la fin de la réunion, elle a reçu un « trophée », comme d’autres, avec une petite inscription relative au 8 mars. En fait, ce que je voulais vous dire est plutôt relaté dans l’article qu’elle a posté sur son blog dont je vous donne l’adresse ci-dessous, je pense que cela concrétisera des aspects de la condition féminine en Inde ,tout au moins des jeunes filles. Edifiant ...

https://www-146.ibm.com/corporateservicecorps/node/5110

Deuxième témoignage: lors d’une discussion de groupe, nous nous sommes posés la question : qu’est-ce qui a été le plus marquant/difficile dans la relation avec chacun de nos clients durant la première semaine ? la réponse unanime des 4 femmes a été de rapporter qu’elles ont ressenti une nette différence d’égard de la part des hommes, quels qu’ils soient. Les premiers jours, chacune a noté que l’homme indien a toujours privilégié la discussion avec les hommes européens. Depuis, cela s’est estompé nous disent-elles avec chaque client, mais je reconnais que lorsque nous rencontrons, Renate et moi, de nouveaux interlocuteurs masculins dans le cadre business (voire autre), je ressens toujours une « petite différence » d’égard.

Voici le programme des prochains jours :

-         demain samedi, nous nous rendons ds une école d’enfants orphelins où Renate doit déposer un vidéo-projecteur qu’elle a amené de Hollande ; nous prenons une voiture à quatre, nous passerons un petit moment avec ces jeunes enfants un peu oubliés pour les distraire comme nous pourrons de leur quotidien et leur distribuerons des petits cadeaux que nous avons amenés de notre home ex crayons à papier, post-it, T-shirt, etc on nous a recommandé de déjeuner ds un « complexe » aménagé en village rajasthani, apparemment les indiens ont construit une espèce de lotissement où vous trouvez auberges, vieillles maisons (reconstituées) et artisants rassemblés: nous nous demandons les uns les autres ce que cela va être …en fin de journée, notre client doit nous emmener dans plusieurs marchés typiques d’Hyderabad histoire de faire un peu de shopping ; il se peut que cela se termine ds un resto. avec sa femme, mais ce n’est pas encore bien clair à l’heure où « je boucle mon journal ».

-         dimanche : toujours avec notre client, nous prenons le train vers 7h pour nous rendre aux villages où les pilotes sont opérationnels, cela va être une bonne expédition d’une part à cause des transports locaux et des moments intéressants car nous allons rencontrer les responsables des kiosks ainsi que les fermiers ayant adhéré aux agri-services Janani. Retour tard ds la soirée.

-         lundi et mardi : du fait de notre « flexibilité » d’avoir accepté de bosser le WE (tout au moins dimanche), notre client nous « offre » de partir 2 jours à Chennai (Madras), sa ville natale, car c’était le plan qui avait été évoqué il y a qq jours avec plusieurs autres équipiers. Madras se trouve sur la côte du golfe du Bengale (encore un nom qui fait rêvé) ; au programme, la ville aux 1000 temples (cela rappellera qq chose à ceux qui sont partis avec moi au Japon), à qq km de Chennai. Puis découverte de la vieille ville au bord du golfe. Peut-etre pourra-t-on se baigner, à voir, j’emmème mon maillot de bain …

Bon week-end à tous …

PS : cf mon article concernant le trafic : une fois l’article posté, j’ai réalisé que je commence certainement à être un peu déformé à force d’étre plongé dans un milieu international car en français on dit circulation plutôt que trafic, trafic est d’ailleurs la traduction courante en angalis, en français on écrit traffic, je m’excuse auprès de ceux qui seraient très sensibles à l’orthographe, ils ont ss doute aussi remarqué des fautes/coquilles ou des raccourcis, mais j’espère que mles texte reste compréhensible :O)

PS : merci à tous ceux qui ont posté des commentaires voire envoyé un petit mail, en particulier mon équipe CVX (pour ceux qui ne le savent pas, CVX est une association de réflexion d’obédience catholique dont l’objet est de « relire » nos expériences de vie, le principe étant de partager cette relecture une fois toutes les 3 semaines environ), bref j’ai raté la réunion de mardi dernier d’où le commentaire. Ecrire un journal permet de rester en contact, et je le fais avec beaucoup de plaisir mm si parfois il faut trouver le temps d’écrire mais surtout d’attendre que les photos se téléchargent.

Un point d'avancement après deux semaines et demie; nous réalisons maintenant qu’il ne nous reste pratiquement que 3-4 jours effectifs de travail pour notre projet car nous avons également des rencontres prévues chez IBM Hyderabad avec tout le team, une conférence de presse avec des magazines et journaux locaux durant une demie journée ainsi qu’une présentation de fin de mission …le temps passe très vite !

La première semaine a bien sur été consacrée à une introduction de la mission au travers de nombreuses présentations voire des rencontres (cf l’université d’agriculture, etc), puis cette conférence/débat Afrique-Inde que j’ai déjà évoquée, etc …, nous avons « cerné » notre client, son objectif est clair, obtenir des fonds pour passer d’une phase pilote à une taille critique (50 kiosques environ, vous vous rappelez sans doute ce que cela veut dire, sinon cf l'article du 26 février), mais notre client a finalement une « faiblesse » amont, il ne sait pas bien se vendre et/ou vendre son business model, nous en avons eu la preuve lors de la conférence/débat avec les africains. Donc, Renate et moi avons décidé (enfin, proposé à Sundar et il est d’accord :O) de lui créer un « kit de survie de communication » afin qu’il puisse mieux accrocher ses interlocuteurs lors des entretiens qu’il obtient, et il en a beaucoup, parfois montés très vite, je vous ai rapporté que l’Inde est très dynamique en business, là nous en voyons la preuve concrète : une présentation « attirante » (type consultant vous voyez le genre), des brochures marketing (que nous concevons, nous avons une société qui les imprimera) et aussi nous refaisons sa carte de visite (il ne peut pas vendre avec celle qu’il a, qd il l’a avec lui d’ailleurs, il était à cours de cartes lors de cette conférence !). Enfin, nous lui avons créé un slogan pour son business … etc On se demande même si on ne va pas lui acheter un costume (non, c’est une blague, quoi que …). Nous avons compris rapidement pourquoi IBM Hyderabad a sélectionné ce client ; l’offre produits et services de la société Janani est très intéressante et innovante pour la compagnie mais il ne décolle pas car il n’a pas les « outils de vente » de son business; ses solutions sont très pertinentes pour IBM qui a développé une plate-forme informatique couvrant l’ensemble des services du monde rural (cf les chiffres marché que j’ai déjà évoqué l’ article du 26 février), vous avez sans doute vu des pubs « Une planète plus intelligente », cette plate-forme IBM dans le monde rural s’inscrit totalement dans cette stratégie business. Nous comprenons facilement les enjeux qu’elle représente dans les pays émergents, et pas seulement en Inde, mais comme l’Inde et IBM en Inde sont très en avance sur ces questions de business liées au développement du monde rural, ce pays sert de pilote pour les autres pays concernés. La dimension Responsabilité Sociale d’Entreprise est évidente dans ce projet, raison de notre mission.

PS : finalement nous n’allons pas visiter le pilote des kiosques village ce jeudi mais dimanche. Il faudra patienter un peu pour le feedback de « l’aventure à la campagne », nous nous rendons là-bas en train et retour en bus, notre client nous a dit, « vous avez choisi ces moyens de locomotion (au lieu de la voiture), ne vous plaignez pas si vous n’y êtes pas bien » (en rigolant, mais tout de mm il l’a dit !).